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CE BLOG A JOUE SON ROLE DE RELAIS .... PLACE AUX "NOUVEAUX URBANISTES"

L'urbanisme existe, les urbanistes pas vraiment. Ce blog était destiné à lancer le débat. Nécessaire, essentiel, car si 20 000 urbanistes au moins exercent en France, leur représentation organisée est à peine plus importante que celle de l'île de Malte, dit-on !

Le débat est lancé et désormais le réseau des "nouveaux urbanistes" prend le relais. Vous trouverez sur son nouveau site tous les articles qui visent à faire l'état des lieux, à promouvoir et à mobiliser une profession qui a été bloqué - voire gangrenée - dans son évolution par un combat des "ego" comme aucune autre profession n'en a connu.

Vanité, vanité !

La réflexion et l'action des "nouveaux urbanistes" seront désormais visibles sur son site:


http://nouveauxurbanistes.wordpress.com


Nous vous y attendons.

vendredi 23 décembre 2011

Les démissions pleuvent à la SFU

En l'espace d'un mois, suite à la cérémonie d’enterrement de première classe qu'a constitué le centenaire de la SFU, 4 de ses membres (dont un ancien vice-président et deux membres actuels du conseil d'administration) ont rendu leur carte d'adhérent pour rejoindre le mouvement des "Nouveaux Urbanistes". Nous reproduisons ici chacune de ces quatre lettres de démission.


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Lettre de démission de Dominique Musslin, urbaniste qualifié par l'OPQU, ancien vice-président de la SFU chargé des formations et de l'insertion professionnelle > Voir la Lettre de démission (30 novembre 2011)

Le 30 novembre 2011


Monsieur le président,

J'avais adhéré à la Société française des urbanistes pensant qu'elle permettrait aux urbanistes de retrouver la voix de la raison, celle d'une promotion dynamique d'une profession peu structurée et mal défendue.

L'énergie que j'ai dépensée a été importante et mon implication forte.

Il m'est douloureux de constater que la Société française des urbanistes n'est plus que l'ombre d'elle-même et que sa capacité à défendre notre profession est dérisoire. L'épisode du centenaire en est un des exemples les plus manifestes.

Je n'ai pas adhéré à cette Société pour vénérer le passé et surtout sa réécriture permanente. Notre profession a besoin de perspectives d'avenir, et sur ce point la Société ne nous fait aucune proposition concrète, pas même lors du centenaire.

Je vous informe donc que j'ai décidé de vous adresser ma démission, afin d’œuvrer au renouveau de la profession de façon plus dynamique.

Dominique MUSSLIN
Urbaniste qualifié


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Objet : Démission de la Société Française des Urbanistes (SFU)
A l'attention des membres du conseil d'administration de la SFU

Paris, le 5 décembre 2011


J’ai adhéré à la Société Française des Urbanistes en 2007 car j’étais (à l’époque) persuadé qu’elle était l’association la mieux placée pour organiser la profession d’urbaniste en France.

Tout en constatant de mois en mois les lacunes de la SFU pour relever ce défi, j’ai malgré tout eu la satisfaction de m’engager dans trois actions :

- Faire valoir l’apport des urbanistes et de la politique publique de l’urbanisme dans les débats de la réforme territoriale et du Grand Paris.

- Promouvoir l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes avec le pilotage d’une première enquête nationale sur le sujet et l’organisation des 1ères assises pour l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes le 11 décembre 2008.

- Livrer le combat de l’accès des urbanistes diplômés à la spécialité "urbanisme, aménagement et paysages" du concours d’ingénieur territorial, qui s’est traduit par une mobilisation sans précédent des urbanistes français et par la création du Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU).

Fédérant aujourd’hui 1200 urbanistes, le CNJU est devenu aujourd’hui la première organisation professionnelle d’urbanistes en France de par le nombre de ses membres. Pour avoir contribué activement à sa constitution (non sans fierté), j’ai retenu un enseignement de ce succès : Si nous portons l'ambition d'organiser la profession d'urbaniste en France, nous devons, à l'instar d'autres professions (médecin, avocat, architecte, ingénieur), nous appuyer sur nos organes de formation.

Lors de la dernière Assemblée générale de la SFU en mars dernier, je vous avais déjà fait part de cette conviction. Mes contacts quasi quotidiens avec les responsables de formations des Instituts d’Urbanisme (j’enseigne à l’IUP et siège au conseil de gestion de l’IFU) ou réguliers avec des responsables de la DGALN ou d’autres collègues du CNJU, me permettent de penser que la SFU n’est plus légitime pour mener à bien ce chantier de l’organisation professionnelle.

Aussi le conseil d’administration du CNJU, dont je suis membre, vient de me confier le soin de conduire une médiation entre l’OPQU et les directeurs d’Instituts d’urbanisme pour mettre en place un « label diplôme d’urbaniste ». Celui-ci vise à systématiser l’inscription sur la liste d’aptitude à la qualification de l’OPQU des 1000 diplômés sortant chaque année des Instituts d’urbanisme en France : soit le double du nombre de « qualifiés OPQU » actuels ! C’est un fabuleux gisement de compétences. Bref, si nous voulons organiser notre profession et promouvoir cet outil de la qualification, il faut aller chercher les urbanistes là où ils sont formés ! Il convient également de les accompagner en leur proposant une offre de services, comme à tous les urbanistes qui seraient tentés de rejoindre une organisation professionnelle.

N’étant pas adepte du cumul des mandats (l’engagement associatif ou politique souffre trop d’éparpillement), je préfère me consacrer entièrement à l’exercice de mes nouvelles missions au CNJU.

Je vous annonce donc que j’ai décidé de rendre ma « carte d'adhérent » de la SFU et, par voie de conséquence, de démissionner de mes fonctions d’administrateur de la SFU.

Très cordialement,

Olivier Crépin

Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU)
Délégué au Développement des partenariats
Membre du conseil d'administration,
représentant délégué d'Urba+ / réseau de l'Institut d'Urbanisme de Paris


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Paris, le 10 décembre 2011

Objet : Démission de la SFU

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs le administrateurs,

J’ai adhéré à la SFU en 2009, reconnaissant alors en elle la seule association professionnelle d’urbanistes réunissant tous les modes d’exercice. J’y espérais pouvoir échanger sur la pratique de notre profession, sur les enjeux de sa plus grande reconnaissance, ou sur les sujets qui font l’actualité et l’avenir. Impliqué dans l’organisation des premières assises pour l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes de 2008 à partir du travail d’enquête mené au sein de l’association Urba+, j’avais souhaité participer plus activement aux travaux de la SFU à travers le projet Urba Emploi pour lequel j’ai élaboré un cahier des charges dès août 2009.

La SFU n’a pas répondu à mes attentes. La gestion obscure de l’association (qui sont ses adhérents ? quel est son budget ? quel est le rôle du CA face aux décisions déjà entérinées par le Bureau ?) et notre mésentente dans la mise en œuvre de Urba Emploi, dont je constate aujourd’hui l’échec et l’éloignement du projet originel, ont fini de me convaincre que la SFU n’est pas la structure dans laquelle je souhaite poursuivre mon engagement militant. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas renouveler mon adhésion à la SFU et de vous présenter ma démission du Conseil d’administration.

Persuadé que la source de notre future structuration professionnelle réside dans la mobilisation des instituts d’urbanisme et de leurs réseaux, c’est désormais au sein du Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU), pour lequel je me suis impliqué dès sa création, que je poursuivrai mon engagement. Il se traduira dans les prochains jours par le lancement d’un travail sur le développement des annuaires des étudiants et des diplômés à partir des expériences déjà mises en œuvre par plusieurs instituts d’urbanisme. Ce référencement des professionnels, ou futurs professionnels, permettra enfin de nous dénombrer, de nous connaître et, je l’espère, de mieux nous faire reconnaître.

Nous aurons peut-être l’opportunité de nous croiser à l’avenir dans ce cadre.

Bien cordialement,

François Favard


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Société française des urbanises
À l’attention de Monsieur Christian Luyton
Président (plus ou moins démocratiquement élu)
26, rue de l’échiquier
75010 Paris

Objet : Lettre de démission de la Société française des urbanistes

Paris, le 22 décembre 2011

Monsieur,

Je vous adresse par la présente, ma lettre de démission de la Société française des urbanistes.

En presque trois ans de présence au sein de cette association, notamment en tant qu’administrateur, je n’ai pu que constater son déclin et l’absence totale de volonté de la part des membres de son Bureau exécutif pour la sortir de ce déclin. Trois ans au sein de cette association auront suffi à me décourager à plusieurs titres.


Les méthodes de fonctionnement de l’association vont à l’encontre des règles démocratiques élémentaires.

La dernière Assemblée générale qui a permis indirectement votre « élection » a été le théâtre de manipulations (intimidation des membres présents dans la salle pour leur choix de vote, fausses candidatures par SMS au Conseil d’administration, etc.) qui n’ont rien à faire dans le milieu associatif.

Lors du précédent mandat, le Conseil d’administration de l’association a été maintenu dans l’obscurantisme de la part du Bureau exécutif avec des ordres du jour élaborés à la discrétion du seul Bureau, l’omission des sujets les plus embarrassants ou encore une opacité complète sur les comptes de l’association et la véritable liste de ses membres (dont le nombre est bien inférieur aux 300 membres déclarés au CEU).


La Société française des urbanistes n’est plus un lieu d’émulation et d’innovation intellectuelle.

En tant que jeune urbaniste, j’espérais trouver en la Société française des urbanistes, une qualité de réflexion sur l’urbanisme et les urbanistes, ça n’a pas été le cas.

Je n’ai pu que regretter la faible activité générale de l’association dont les seuls faits d’armes se révélaient être des journées mondiales de l’urbanisme dont le contenu intellectuel atteignait péniblement le niveau d’une Licence d’urbanisme tout au mieux et l’ensemble des activités menées par les membres juniors sur l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes. La SFU disserte (mal) sur la ville et n’offre aucun réel service à ses membres.


La Société française des urbanistes méprise, manipule les jeunes et récupère leur travail.

Dans le cadre de mes activités au sein de l’association (enquête nationale sur l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes) ou des activités d’autres membres Juniors (Urba Emploi), j’ai constaté avec amertume un mépris global pour le travail des membres juniors, quand il ne s’agissait tout simplement d’un mépris global pour la jeunesse.

Quand ce travail n’était tout simplement pas ignoré, il était récupéré, dénaturé et falsifié comme cela a été le cas pour le projet Urba Emploi. Le projet initial, porté par un membre junior, a été récupéré, vidé de son contenu et hâtivement affiché sous la forme d’un ersatz de site internet pour gonfler artificiellement le très médiocre bilan d’activité du Bureau exécutif dont vous étiez membre.

Bien heureusement, la profession d’urbaniste et l’urbanisme n’ont plus besoin de la Société française des urbanistes pour se développer et être reconnus en France à leur juste valeur.

La fondation du Collectif national des jeunes urbanistes et le développement récent du mouvement des Nouveaux urbanistes donnent une nouvelle fraîcheur à une profession qui s’était endormie depuis plusieurs dizaines d’années. C’est donc sur une note d’espoir que je vous remets ma démission de la SFU.


Clément Marquis
Urbaniste diplômé de l’Institut d’urbanisme de Paris
Inscrit sur la liste d’aptitude à la qualification d’urbaniste (OPQU)

jeudi 22 décembre 2011

Séminaire Territoires du Futur

j'ai le plaisir de vous communiquer l'invitation au séminaire OIPR-Territoires du Futur  du 19 janvier 2012 sur le thème des conflits d'usages localisés exprimés à travers les trois dimensions du développement durable, ou les conflictualités locales comme descripteurs  du "concept" de développement durable territorialisé. Au cours de ce séminaire le développement durable  sera considéré comme un "problème" autant que comme une "solution.  Les quatre séquences de cette journée  sont les suivantes: 1) problématique générale,2)  espaces agglomérés périphériques et urbain-rural,  3) tensions entre usages agricoles et protection des éco-systèmes à propos des espaces littoraux, et enfin,  4) la question des politiques publiques à travers l'analyse d'un type d'instrument, les Agendas 21 locaux.  Cette journée d'étude devraient permettre  de  mieux comprendre, pour mieux les maîtriser, les processus sociétaux réels que  la question du développement durable  met à jour.   les actes de cette journée seront publiés dans un prochain numéro de la revue Territoires du Futur. La journée est co-organisée avec André Torre, chercheur à Agro-Paristech

Attention: le  lieu du séminaire a changé . Il aura lieu dans les locaux   du CNAM, 2 rue Conté, 75003 Paris,  Salle du Conseil.

J'en profite pour vous communiquer  l'annonce de la publication du n°13 de la revue Territoires du Futur, chez l'Harmattan, ainsi que  la publication, chez le même éditeur, de l'ouvrage de prospective de Jacques de Courson "Zanzibar"
Cordialement et joyeuses fêtes

Guy Loinger

mercredi 21 décembre 2011

LES NOUVEAUX URBANISTES A LA FETE

En l'espace de 15 jours, 310 professionnels ont signé l'appel des Nouveaux Urbanistes visant à organiser la profession d'urbaniste en France autour de 8 convictions.

Nous avons l'ambition de devenir un réseau significatif qui veillera à fédérer les 20 000 urbanistes de France. Les Nouveaux Urbanistes rassemblent déjà davantage de membres que ceux que la SFU déclare officiellement pour représenter la France au Conseil Européen des Urbanistes (CEU).

Le réseau va grandir et s'enrichir de nos contributions et commencer à peser sur la revitalisation de notre profession.

A partir de janvier prochain, il disposera d'un site Internet qui nous permettra de commencer à diffuser nos idées et à mieux échanger. 
Description : https://mail.google.com/mail/images/cleardot.gif

Pour retrouver notre argumentaire, l'adresse du site est la suivante:

http://urbanistes.blogspot.com/2011/12/la-france-besoin-de-nouveaux-urbanistes.html
Nous vous rappelons l'adresse du site pour adhérer en ligne et la transmettre à vos relations professionnelles: http://www.sphinxonline.net/enquete_adu/nouveaux_urbanistes/questionnaire.htm 

Bonnes fêtes de fin d'année

Les Nouveaux Urbanistes.
 

D'où vient l'initiative des Nouveaux Urbanistes ?  
D'un constat simple : La profession d'urbaniste souffre d'un déficit d'organisation. Les urbanistes constituent une armée silencieuse de 20 000 membres. Ils forment une communauté professionnelle dont l'apport est certes essentiel à la définition des politiques publiques et des stratégies territoriales, mais dont les compétences spécifiques ne sont pas reconnues à leur juste valeur. 

mardi 20 décembre 2011

Pourquoi j'ai signé l'appel des Nouveaux Urbanistes par Olivier CREPIN


D'où vient l'initiative des Nouveaux Urbanistes ? D'un constat simple : La profession d'urbaniste souffre d'un déficit d'organisation. Les urbanistes constituent une armée silencieuse de 20 000 membres. Ils forment une communauté professionnelle dont l'apport est certes essentiel à la définition des politiques publiques et des stratégies territoriales, mais dont les compétences spécifiques ne sont pas reconnues à leur juste valeur. 
Avec d'autres urbanistes professionnels, nous avons eu l'occasion de poser ce diagnostic à plusieurs reprises. Il suffit de consulter la rubrique "organisation professionnelle" de ce blog. 
Le temps du diagnostic est passé. 
la suite sur le blog d'Olivier CREPIN:

http://olivier-crepin.blogspot.com/2011/12/pourquoi-jai-signe-lappel-des-nouveaux.html




dimanche 18 décembre 2011

MESSAGE AUX URBANISTES DES AGENCES D'URBANISME

Bonjour,

Notre fédération joue son rôle de relais institutionnelle.Elle a mis en chantier une réforme de son organisation.

A côté, nous avions constitué une association d'urbanistes salariés qui devait promouvoir notre profession à la fois au sein du réseau et plus globalement auprès de nos partenaires. Cette association, même si elle continue à nous représenter, n'a jamais décollé et est aujourd'hui totalement moribonde.

Nous sommes aujourd'hui de plus en plus nombreux - 243 urbanistes en 10 jours - en exercice dans différents organismes, dont les agences à proposer une démarche de revitalisation de notre profession: les nouveaux urbanistes

Je vous invite à prendre connaissance de notre analyse et de nos propositions
et de prendre votre part à cette remise en perspective de notre profession.

Cordialement


Dominique MUSSLIN

Urbaniste qualifié membre de la FNAU

MESSAGE AUX URBANISTES QUALIFIES

Bonjour

Je suis un vigoureux défenseur de la qualification et j'ai d'ailleurs siégé
plusieurs années avec zèle au sein de la commission de qualification. Elle est indispensable pour défendre notre profession, qui ne l'est pas assez.

Mais dès lors que la qualification ne représente que 600 des plus de 20
000 urbanistes exerçant en France, sa relance et sa réforme sont prioritaires et indispensables. C'est une des 8 convictions, la quatrième, qui guide de façon positive les nouveaux urbanistes, qui sont déjà 231 à s'être inscrit en ligne au bout de 10 jours.

Je t'invite à prendre connaissance de notre analyse et de nos propositions
et de prendre ta part à cette remise en perspective de notre profession.

Cordialement


Dominique MUSSLIN
  Urbaniste qualifié

lundi 5 décembre 2011

LA FRANCE A BESOIN DE NOUVEAUX URBANISTES

Une profession dynamique mais désorganisée


La France vient de prendre la présidence du Conseil européen des urbanistes (CEU). En Europe, des organisations professionnelles se sont constituées à l’échelle nationale pour défendre le métier et les compétences de dizaines de milliers d’urbanistes. Outre-Manche, le Royal Town Planning Institute (RTPI) représente 23 000 urbanistes membres. Par ses actions de lobbying, de formation continue et de consolidation des labels professionnels, le RTPI est un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics chargés de la définition et de la mise en œuvre des politiques de l’urbanisme.


La présidence française du CEU sera « humble ». Car, hélas, il n’en va pas de même en France où chaque urbaniste ne peut que constater – avec stupéfaction ou indifférence - la faiblesse structurelle du mouvement associatif des urbanistes français. Non pas que la profession d’urbaniste en France n’existe pas, mais parce qu’elle n’est tout simplement pas organisée. Nous avons pourtant des atouts. Depuis 30 ans, les 12 instituts d’urbanisme de l’enseignement supérieur ont formé plus de 20 000 urbanistes, aujourd’hui en activité professionnelle au sein des collectivités locales, de la consultance privée, des sociétés d’aménagement, des services de l’Etat ou des bailleurs sociaux et institutions de l’habitat. Mais seulement 600 urbanistes sont répertoriés par l’Office professionnel de qualification des urbanistes (OPQU) et à peine 350 urbanistes seraient aujourd’hui représentés au sein de la confédération du Conseil Français des Urbanistes (CFDU). Moins que l’association des urbanistes de Malte, dit-on !

Notre profession brille aujourd’hui par son absence dans les tours de table ministériels sur « l’urbanisme de projet ». Pire, elle est aujourd’hui ridiculisée quand l’urbaniste est contraint d’endosser le rôle du sous-traitant dans le cadre de consultations internationales (à la mode du Grand Paris). 


Comment en est-on arrivé là ?
Absence de convention collective, inexistence de dispositif mutualisé de formation permanente, audience beaucoup trop faible de la qualification OPQU dont le processus actuel met à l’écart les directeurs des instituts d’urbanisme universitaires, valorisation faible de la recherche appliquée, déclassement des diplômés en urbanisme dans la fonction publique territoriale depuis la fermeture de la spécialité urbanisme du concours d’ingénieur territorial à ces mêmes universitaires… Autant de leviers qui n’ont pas été actionnés.


Notre avenir dépend de nous … collectivement
Il nous faut rassembler les plus de 20.000 urbanistes français qui ne sont aujourd’hui pas représentés.
Si nous portons l'ambition d'organiser la profession d'urbaniste en France, nous devons, à l'instar d'autres professions (médecin, avocat, architecte, ingénieur), nous appuyer sur nos organes de formation. En à peine deux années d’existence, le Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU) nous a montré la voie à suivre. Créé au cours de l’été 2009 et constitué en association en février 2010, il fédère aujourd’hui plus de 1200 urbanistes et 18 associations affiliées à des instituts d’urbanisme et formations supérieures en urbanisme (Master). Sa stratégie est la bonne car elle s'inscrit dans une logique fédérative et pragmatique : il faut s'appuyer sur le pilier de la formation, car la formation est le premier maillon et le plus robuste de la chaîne de l'insertion professionnelle.
Le temps est donc venu de proposer une véritable alternative, celle d'une association d'urbanistes de masse, fédérative, qui sache rassembler jeunes et seniors, salariés du privé et du public, tenants de tous les champs d'exercices professionnels. Et qui se fasse d'emblée sur la base d'une adhésion individuelle.
Nous ne serons pas toujours d'accord, nous pourrons avoir des intérêts un peu différents, mais nous devons être capables de porter la voix des urbanistes en phase avec notre époque.
Nous le serons en adhérant et en agissant ensemble.


Nos 8 convictions pour organiser la profession d’urbaniste en France

1ère conviction
Créer une association de personnes physiques prêtes à défendre et à promouvoir la profession d’urbaniste, regroupant les urbanistes de tous modes d’exercice.

2ème  conviction
Faire reconnaître la profession d’urbaniste comme une profession à part entière en lui donnant un cadre réglementaire adapté.

3ème  conviction
Consacrer les 12 Instituts d’urbanisme de l’enseignement supérieur existants comme de véritables réseaux professionnels d’urbanistes habilités à délivrer des Licences professionnelles d’urbanisme, des Masters d’urbanisme et des Doctorats d’urbanisme.

4ème  conviction
Transformer le dispositif de qualification OPQU existant en une qualification partagée par les Instituts d’urbanisme et la profession (sur le mode des professions d’avocats ou d’experts comptables), donnant droit au titre d’urbaniste.

5ème  conviction
Développer un dispositif de formation continue propre à la profession d’urbaniste, en lien avec les Instituts d’urbanisme de l’enseignement supérieur.

6ème  conviction
Obtenir la reconnaissance de la profession d’urbaniste comme activité principale dans le cadre de la nomenclature INSEE des activités professionnelles.

7ème  conviction
Mettre en place une convention collective commune aux organismes privés et parapublics ayant l’urbanisme comme activité principale.

8ème  conviction
Faire reconnaître par voie législative la possibilité pour les urbanistes formés dans les Instituts d’urbanisme universitaires de candidater à nouveau à la spécialité « urbanisme, aménagement et paysages » du concours d’ingénieur de la fonction publique territoriale.

J’adhère en ligne à ces 8 convictions :